Jean Paul Laurens - Satan et l'ange liberté

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Jean Paul Laurens - Satan et l'ange liberté

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Signature - En bas à droite : "JPL"
Projet d’illustration pour le poème de Victor Hugo « La Fin de Satan » dont il n’est pas aisé d’établir précisément le rapport avec le texte. Ayant trait au discours de compassion que l’ange Liberté, fille de Satan, adresse à son père, ce dessin semble vouloir transcrire plus l’esprit du texte que des vers précis : il n’est nulle part indiqué que l’ange soutient Satan de son bras (sauf de manière allusive le vers « Le blessé ne hait pas la main qui le soutient ») et la figure disproportionnée qui n’est pas non plus mentionnée dans le texte est d’une interprétation délicate. On proposera d’y voir une évocation de Satan avant la chute (« tu t’appelais Beauté »). Le passage suivant pourrait être celui qui a inspiré Laurens :« Ne te courrouce point, père, puisque je t’aime !Le blessé ne hait pas la main qui le soutient ;L’affamé n’a jamais maudit celui qui vientDisant : Voici du pain et de l’eau. Bois et mange.Oh ! quand j’étais mêlée à tes ailes, quel angeQue Satan, dans l’aurore et dans l’immensité !Dieu se nommant Bonté, tu t’appelais Beauté.Ta chevelure était blonde et surnaturelle,Et frissonnait splendide, et laissait derrière elleUne inondation de rayons dans la nuit !L’abîme était par toi comme par Dieu conduit. »En jouant sur la disproportion des figures, Laurens reprend ici une formule qu’il avait déjà utilisée dans l’illustration du « Faust » de Goethe (Librairie des Bibliophiles, 1885), pour le « prologue » (« Méphistophélès et l’Archange Gabriel ») et pour « L’Apothéose de Marguerite ». Il y recourra de nouveau dans l’illustration du poème de Victor Hugo, « Le Pape » pour la planche « Entrant à Jérusalem ».

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Date

1888
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Source

Paris Museum
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jean paul laurens
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