Charles Joseph Travies de Villers - Mon beau-père, vous êtes un vieux blagueur !....

La Caricature politique, morale, littéraire et scénique (Group title)
Planche HT parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 8, 7 août 1834 (Planche n°410)
Inscription - Titre en bas au centre : « Mon beau-père, vous êtes un vieux blagueur !.... » ; indications : en ht à gche : « La Caricature (Journal) N°196. », en ht à dte : « Pl. 410. »
Inscription - Dans la lettre : « Au bureau, chez Aubert, pass. Véro-Dodat. » [éditeur], « Lith. Delaunois, r. du Bouloy, 19. » [imprimeur]
Dans une chambre se trouvent un lit à baldaquin qu’on aperçoit au second plan, une table de chevet et un fauteuil dont le dossier est décoré d’une illustration de la fable de Jean de la Fontaine, "Le corbeau et le renard" (1668). Il ne s’agit pas de la première occurrence de cette référence : la pl. 405 du numéro 193 (17 juillet 1834) l’a parodiée afin de dénoncer la vanité des députés qui se laissent corrompre par le roi. Ici, la pl. met en scène le roi Louis-Philippe, représenté de dos (mais reconnaissable à son embonpoint, son toupet et ses favoris) au premier plan, faisant face à Léopold Ier, roi des Belges. Ce dernier, en habit de nuit (il porte un bonnet de nuit, une robe de chambre et des bretelles) lève les bras et vocifère contre le roi, la bouche grande ouverte laissant apparaître des dents pointues. Le roi des Belges est le gendre de Louis-Philippe (il est marié à Louise d’Orléans) et semble lassé d’attendre la dot promise par son beau-père. L’explication précise que la pl. parodie une scène de Robert-Macaire, dans laquelle ce dernier prononce les paroles contenues dans le titre, en s’adressant au baron de Wormspire, son beau-père (le baron de Wormspire a légué 50 000 livres de rente à sa fille). La table des matières du 8e vol. de La Caricature apporte une précision au titre : « Parodie politique d’une scène de Robert Macaire, pièce du théâtre des Folies-Dramatiques ». Robert Macaire, pièce en quatre actes et six tableaux écrite par Frédérick Lemaître, Benjamin Antier et Saint-Amand, fut jouée en effet aux Folies-Dramatiques le 14 juin 1834. Elle attribue également la pl. à Traviès, ce que vient confirmer l’explication.