Balzac dans la  Galerie des gens de lettres, Journal du dimanche, 22 août 1847

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Balzac dans la Galerie des gens de lettres, Journal du dimanche, 22 août 1847

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Zusammenfassung

Cinq portraits charge en pied de figures du monde des lettres. Balzac en haut à gauche est présenté bedonnant et hilare.En 1847, dans sa Galerie des gens de lettres publiée dant le Journal du dimanche, Nadar insère un portrait de Balzac, accompagné d'une esquisse biographique :"Les femmes de trente ans - qui en ont quarante - qui voudraient trouver dans leur admirateur et leur propagandiste un jeune homme de physique agréable, ne voudront peut-être absolument pas reconnaître M. de Balzac dans le gros bonhomme que nous leur présentons.Cette esquisse, qui ne peut rendre que bien imparfaitement la finesse incroyable du regard de l'homme, la mobilité de sa physionomie, nous a coûté quelque peine. Il a fallu le saisir au passage, M. de Balzac se refusant de parti pris depuis longtemps à poser et ayant même autrefois menacé d'une poursuite en justice quiconque publierait son portrait. C'est une propriété, assure-t-il que chacun a à soi, à laquelle nul ne peut toucher, et peu s'en faut qu'il ne la considère comme inaccessible et inaliénable.Balzac est né à Tours en 1797 [sic], et a aujourd'hui cinquante ans sonnés. Il est fâcheux que l'exemple de ses débuts serve à perdre une foule de jeunes gens qui ne se découragent pas par un, deux, dix échecs successifs, et se disent comme consolation : avant d'être connu et de s'être fait sa manière, Balzac a écrit Jane la Pâle, Le Vicaire des Ardennes, La Nonne de Grifenfeld et cent autres !...Oui, - mais après !...Il nous faudrait des volumes, non pas pour motiver, mais pour exprimer tous nos motifs d'admiration pour ce génie si primesautier, si varié, si infini. Le seul défaut que l'on reproche à l'homme privé, dans Balzac, c'est un orgueil poussé, dit-on, jusqu'à la folie.Il nous souvient que, concluant un marché avec lui il y a quelques années et sur une petite difficulté relative au prix d'un manuscrit, il nous dit à nous-même, parlant à notre personne : "Monsieur, on ne marchande pas. De deux choses l'une : vous êtes venu traité ici avec un marchand de bonnets de coton ou avec un illustre écrivain !..."Ce qui nous jeta, - nous avions alors vingt ans, - dans une grande stupeur. Aujourd'hui, nous pensons que la tête peut bien tourner à un grand homme quand il se voit si haut !..."

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Datum

1847
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Paris Museum
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